Pour ceux qui n’avaient pas remarqué, cette question, qui portait sur la notion du bonheur, correspondait à l’introduction de la version papier du cours. C’était donc typiquement une question qui permettait de repérer ceux qui travaillent leur philosophie.
Il faut commencer par bien définir les mots.
Être heureux
- Dire qu’être heureux permet d’atteindre le bonheur, revient à dire qu’un chat est un chat. Cela s’appelle une tautologie, c’est toujours vrai mais cela ne nous apprend rien !
- Dire que la définition du bonheur dépend de chaque personne, c’est ne pas comprendre que le bonheur peut avoir une définition générale identique pour tout le monde et en même temps dans sa réalisation varier en fonction des goûts des personnes. Si je définis le bonheur comme étant la satisfaction des désirs, j’ai à la fois une définition commune à tous les hommes et qui varie en même temps avec la nature des désirs particuliers. Il peut y avoir plusieurs définitions du bonheur, mais chacune est valable pour de nombreux individus.
- Ne pas confondre bonheur et plaisir ou recherche de plaisir, en confondant les 2 on finit, avec les difficultés de la vie, à confondre bonheur et bonne fortune. Cette distinction me semble mal comprise d’un certain nombre d’entre vous.
- La distinction bien-être du chat et bonheur pouvait servir, à condition de la développer. Il était possible de la développer en distinguant le contentement du bonheur.
- La distinction entre être content et être heureux était fort utile. Le contentement, n’est pas le bonheur. Il y a contentement quand l’un de mes désirs, ou plusieurs, sont satisfaits. Cela peut contribuer au bonheur mais pas forcément. Je puis être heureux et mécontent, car l’un de mes désirs n’est pas satisfait mais il ne pèse pas grand chose dans mon bonheur. Comme je peux être content et malheureux en même temps. L’un de mes désirs est satisfait, mais mes soucis personnels l’emporte sur mon état d’âme. Je peux être content de la réussite de mon équipe de football et être malheureux car je viens d’apprendre que ma mère souffre d’un cancer. Je peux être mécontent de la défaite de mon équipe mais heureux car ma mère atteinte du cancer est guérie.
- Chez Aristote et Thomas d’Aquin, l’essentiel de ce qu’il faut retenir, c’est que le bonheur n’est pas d’abord un sentiment, mais un acte ou un ensemble d’actes. Le sentiment est second, alors que dans la définition du dictionnaire, le bonheur se réduit à un simple sentiment et devient ainsi quelque chose qui relève de la bonne fortune.
- Je vous rappelle que pour Thomas D’Aquin, le bonheur est un acte d’amour et de connaissance. Seules la charité et l‘amour de la vérité peuvent nous rendre heureux selon lui.
Sur les vertus
- C’est en effet un sujet qui pouvait se servir particulièrement bien des vertus. Maintenant il fallait prendre le temps de bien les développer. Vous aviez tout ce qu’il faut dans le cours, et là on voit que certains ne maîtrisent absolument pas le cours voire ne le connaissent pas.
- Quand vous connaissez le cours, n’oubliez pas de prendre le temps de l’expliquer au correcteur qui lui ne le connaîtra pas forcément car il y a de nombreuses manières différentes de faire un cours sur le bonheur (ou sur une autre notion).
- La vertu de courage est importante pour fortifier notre bonheur mais il ne faut pas sous-estimer les autres vertus :
- Sans la tempérance on risque de prendre de mauvaises directions et suivre des désirs qui ne nous conviennent pas, le courage alors bien qu’utile nous conduit vers un mauvais chemin (perte de temps).
- Par ailleurs sans la tempérance, et certaines copies l’ont bien vu, il est difficile de gérer ses émotions.
- Sans la justice, nos actions vis à vis des autres seront vite mal proportionnées ;
- Sans la prudence, nous aurons du mal à trouver le juste milieu entre lâcheté, courage et témérité en fonction des circonstances, et le juste milieu dans les autres vertus.
- Ainsi les 4 vertus cardinales se complètent et se fortifient mutuellement.
Dépendre de nous
- Cette expression indique que nous pourrions être la cause de notre bonheur, que nos actions pourraient avoir une influence sur notre bonheur.
Exemples de Situations Problèmes
- Le divorce de ses parents ;
- Les problèmes familiaux : violences, alcoolisme ;
- La guerre dans notre pays : Syrie, etc.
- Un décès d’un proche ;
- La maladie d’un proche ;
- Le film « À la recherche du bonheur » de Gabriele Muccino, avec Will Smith ;
- Le film « The Vow : je te promets » de Michael Sucsy, avec Channing Tatum et Rachel McAdams ;
- Jordan Belfort, le courtier surnommé le Loup de Wall Street ;
- Kaamelot, dernière saison, la dépression du Roi Arthur qui n’arrive pas à avoir 1 enfant ;
- Le film « Intouchables » de Olivier Nakache et Éric Toledano, avec Omar Sy ;
- Le film « Gilbert Grave » de Lasse Hallström, avec Johnny Depp et Leonardo DiCaprio ;
- Le problème des jeux de hasard, de l’addiction aux casinos ;
- « Roméo et Juliette » de Shakespeare.
- « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry.
- « Candide » de Voltaire.
- Le film « Taken » de Pierre Morel avec Lyam Neeson dans le rôle de Bryan Mills. Ce film mettait bien en évidence la notion d’andreia même si c’est aussi une apologie de la vengeance.
- Le film « Écrire pour exister » de Richard LaGravenese qui raconte l’histoire vraie de Erin Gruwell professeur d’anglais dans un lycée d’une banlieue américaine.