Cet article complète l’article sur le deuxième acte de l’intelligence, c’est-à-dire le jugement. La notion de vérité est si importante qu’il me semblait préférable de lui dédier un article à part entière. Cela me permet de rassembler à la fois ce que dit Peter Kreeft dans son livre Socratic Logic et ce que j’ai appris en compagnie du philosophe français Jean-Noël Dumont, que j’avais par ailleurs déjà développé ces dernières années dans cet article. L’article au format PDF se trouve ici : La notion de vérité.
Qu’est-ce que la vérité ?
Selon Peter Kreeft, cette question est l’une des plus faciles parmi les questions philosophiques. Nous savons tous ce que c’est que la vérité et où elle est. La difficulté ne réside pas dans le fait de la définir ou de la localiser mais dans le fait de la rechercher et de la trouver. Comme il le dit si bien : « La vérité est comme le tigre de Sibérie : nous savons tous ce que sont les tigres de Sibérie et où ils vivent, mais réussir à chasser et à attraper l’un d’entre eux s’avère d’une difficulté déconcertante. »
Nous venons de le voir dans l’article sur le jugement, la vérité se situe au niveau de la proposition et la proposition est le fruit d’un acte spirituel qui s’appelle le jugement. Chaque proposition dans un syllogisme est soit vraie soit fausse, mais le syllogisme dans son ensemble n’est ni vrai ni faux, il est seulement valide ou invalide. Rappelons qu’on désigne une proposition d’un syllogisme, prémisse quand il s’agit d’une de ces 2 propositions de départ et conclusion quand il s’agit de la proposition d’arrivée. Le syllogisme représente alors un argument. De plus, on appelle argumentation, l’enchaînement de plusieurs arguments.
Selon Peter Kreeft, la logique moderne rend confuse cette distinction pourtant assez simple à comprendre. En effet, elle a tendance à réduire la validité à la vérité. Maintenir clairement la distinction entre la vérité et la validité évite pourtant de nombreuses confusions logiques. La validité, c’est ce qui préserve la vérité. L’invalidité en logique, c’est ce qui ne préserve pas la vérité. Un raisonnement est valide s’il préserve la vérité. En clair, si les prémisses sont vraies alors la conclusion est vraie. Un raisonnement est invalide si les prémisses sont vraies et que la conclusion ne l’est pas. La validité n’est pas la vérité car des prémisses fausses peuvent conduire à une conclusion vraie tout en respectant la validité du syllogisme. Pour être plus précis, il faut donc comprendre que la validité, c’est le fait que si les prémisses sont vraies l’argument garantit d’obtenir la vérité au niveau de la conclusion.
Il faut par ailleurs distinguer avec Thomas d’Aquin, la vérité ontologique de la vérité logique. La vérité ontologique, c’est la conformité de la chose avec ce que pense l’esprit de Dieu quand il s’agit des choses naturelles. Quand il s’agit des choses fabriquées par l’artisan, la vérité ontologique, c’est la conformité de la chose avec ce que pense l’esprit de l’artisan. La vérité logique c’est la conformité de notre esprit avec la chose qu’il vise. La vérité est donc une relation, entre les choses et l’esprit de Dieu ou l’esprit de l’artisan quand il s’agit de la vérité ontologique, une relation entre notre esprit et les choses quand il s’agit de la vérité logique. Cette relation, à la différence d’une relation d’égalité, n’est pas une relation symétrique. La notion de conformité ici doit être distinguée de la notion d’égalité. Cette distinction soulève de nombreuses questions que nous n’examinerons pas dans cet article. Celui qui voudrait approfondir cette distinction peut consulter le livre de Thomas d’Aquin intitulé De Veritate, plus précisément la question une et ses deux premiers articles.
Peter Kreeft précise que pour le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, l’ultime « maison de la vérité », c’est l’esprit de Dieu. Dieu crée la vérité de l’univers, comme Sa propre Œuvre ; l’homme ne fait que la découvrir, par l’intermédiaire de ses sciences. Les sciences que les hommes développent petit à petit ne sont donc que la lecture indirecte de l’esprit de Dieu. C’est d’ailleurs ce que croyaient Galilée et Newton, même si cela déplaît à beaucoup de le reconnaître.
Peter Kreeft ajoute que le mot vrai fait aussi référence à une qualité qui réside dans les personnes tant qu’elles sont authentiques, fiables et honnêtes. « C’est un homme vrai, c’est une femme vraie ». « Vrai » ici signifie « fidèle à ses paroles, digne de confiance, digne de foi ». Il existe d’ailleurs un mot hébreu particulier pour signifier cela : emeth. Dieu est appelé « digne de confiance et vrai (emeth) » dans les Écritures.
Une fois que nous savons où se situe la vérité, il devient plus facile de dire ce qu’elle est, surtout si nous nous focalisons sur la vérité logique. Aristote définit la vérité, et ce que finalement tout le monde entend par vérité, de la manière la plus simple et la plus fidèle au sens commun quand il dit :
« Si un homme dit que ce qui est, est, ou que ce qui n’est pas, n’est pas, alors il dit la vérité, mais s’il dit que ce qui n’est pas, est, ou que ce qui est n’est pas, alors il ne dit pas la vérité. »
Aristote, Métaphysique, Livre IV, Chapitre VII, Paragraphe 1, 1011b25-27.
Dire la vérité signifie « dire ce qui est » et connaître la vérité signifie « connaître ce qui est ». La vérité est la conformité de notre pensée avec la chose, de notre esprit avec la réalité, de notre pensée subjective (dans le sens où notre pensée est l’acte d’un sujet qui pense) avec l’objet réel qu’elle vise. Et nous exprimons ce qui est, grâce à nos propositions vraies.
Peter Kreeft continue en nous donnant des précisions importantes concernant certaines représentations philosophiques. Si nous disons avec le pragmatisme que la vérité, ce n’est pas forcément la conformité de notre pensée avec la chose, mais seulement ce qui fonctionne. Ou, si nous disons avec l’idéalisme que la vérité, c’est seulement la cohérence d’une de nos idées avec toutes les autres. Alors, nous présupposons toujours la définition du sens commun mise en évidence par Aristote1 puisque nous estimons que telle ou telle définition de la vérité est en fait ce que la vérité est réellement. Nous essayons alors avec telle ou telle définition autre que celle d’Aristote de soutenir que nous sommes en train de dire les choses telles qu’elles sont. C’est-à-dire que la vérité n’est réellement que ce qui fonctionne, ou n’est réellement que la cohérence interne de nos idées. Bref, pour soutenir une autre conception de la vérité que celle d’Aristote, il faut d’abord utiliser sa définition. C’est évidemment une victoire implacable d’Aristote sur tous les autres courants de pensée en philosophie, et c’est sans doute pour cela qu’il est parfois si détesté. Il est détesté car il l’emporte même sur ceux qui prétendent le battre.
L’argument que je viens de vous donner est un argument célèbre en philosophie et nous vient d’Aristote. Il a été repris régulièrement depuis par Thomas d’Aquin et plus récemment par Étienne Gilson et Jacques Maritain. Cet argument s’appelle l’argument de la rétorsion, du latin retorquere, « retourner contre ». L’argument consiste à montrer à notre adversaire philosophique que la thèse qu’il soutient se contredit elle-même car ce qu’elle rejette, elle l’utilise elle-même pour pouvoir exister.
Peter Kreeft précise encore qu’il existe un point technique en philosophie qui est cependant important, c’est la confusion qui est souvent faite entre la théorie de la correspondance de John Locke et la théorie de la correspondance d’Aristote au sujet de la vérité. La théorie de John Locke est une théorie des images alors que la théorie d’Aristote est une théorie de l’identité formelle. John Locke confond l’imagination avec l’intelligence. Il croit que nos idées sont des copies, des images, de la réalité et que ce que nous connaissons immédiatement et avant toute chose ce sont nos propres idées, nos propres images. John Locke confond l’image et le concept. Cela conduit logiquement au scepticisme même si John Locke lui-même n’est pas allé jusqu’à cette conséquence logique. En effet, si nous ne connaissons pas la réalité directement et immédiatement, nous ne pouvons pas savoir quelles sont les images qui lui correspondent vraiment et celles qui ne lui correspondent pas.
De manière complètement différente, Aristote soutient que la forme (l’essence, le concept) existe de manière naturelle dans la réalité visée sous forme matérielle, individuelle et concrète, et qu’elle est extraite par notre esprit pour acquérir une existence immatérielle, universelle et abstraite dans notre esprit. Car l’abstraction consiste justement à extraire cette forme, qui est individualisée dans la matière, pour lui donner une existence universelle dans notre esprit. C’est la même forme qui existe dans la matière et dans notre esprit, mais sous deux modes d’être différents, un premier mode matériel, un second, spirituel. C’est pourquoi nous pouvons avec certitude affirmer que le fruit que nous avons sur la table est une pomme. La forme « pomme », le concept de « pomme », nous vient directement de la réalité. Et c’est pratique, car sinon nous risquerions en permanence de nous empoisonner si notre connaissance n’était pas conforme à ce qu’est la réalité.
Les faux-amis de la vérité
Une fois que nous avons clairement en tête la définition de la vérité comme conformité de notre pensée avec le réel qu’elle prétend décrire, de nombreux faux-amis de la vérité sont évacués facilement. Beaucoup pensent malheureusement encore que la vérité serait l’accord des esprits. Il suffirait que la majorité des personnes soit d’accord sur une affirmation pour que cette affirmation soit vraie. Cela revient à croire qu’il suffirait de voter pour savoir où se trouve la vérité. Cela voudrait dire que si une assemblée quelconque pense majoritairement qu’une chose est vraie, cela suffirait à rendre cette affirmation vraie. La vérité ne serait donc plus une découverte, mais la production de la croyance de la majorité. Quelle ineptie !
C’est pourquoi Charles Péguy disait que la vérité n’est pas fonction du nombre de personnes qui la proclament. Cela veut dire que la majorité peut se tromper tout comme la minorité. La vérité n’est pas fonction du nombre de personnes, elle est la correspondance de notre esprit avec le réel qu’il décrit. Si ce que nous disons sur une chose correspond à ce que la chose est réellement, alors nous disons vrai, que nous soyons seuls, que nous soyons plusieurs ou que nous soyons nombreux.
De même, ce n’est pas parce qu’une affirmation semble efficace actuellement qu’elle décrit fidèlement la réalité. L’efficacité ne signifie pas forcément la conformité. L’efficacité d’une affirmation peut correspondre à autre chose que ce que nous pensions. L’efficacité ne nous assure pas d’avoir une connaissance vraie. Nous pouvons méconnaître des causes et attribuer notre efficacité à de fausses raisons. Par exemple, ce n’est pas parce que nous disons que nous aimons une personne que nous l’aimons vraiment, ce n’est pas parce qu’elle dit qu’elle nous aime, qu’elle nous aime vraiment. L’efficacité du couple peut reposer sur de fausses interprétations. Une personne du couple peut confondre l’émotion d’amour avec la bienveillance manifeste réciproque. Ou comme le dit Denis de Rougemont dans l’Amour et l’Occident, elle peut confondre l’amour de l’exaltation amoureuse en elle avec l’amour conjugal vis-à-vis de l’autre. Elle peut se croire amoureuse de l’autre, alors qu’elle est simplement attachée à sa propre exaltation amoureuse, à sa propre palpitation cardiaque, à ses propres émotions. Deux exaltés égoïstes attachés à leurs propres palpitations cardiaques peuvent pendant un temps efficacement sortir ensemble, aux yeux du monde et à leurs propres yeux. Malheureusement, ce n’est pas l’autre qu’ils rencontrent mais leur propre exaltation personnelle. C’est ce que l’on appelle la passion amoureuse et qui n’a strictement rien à voir avec l’amour conjugal.
De même, un préjugé est perçu par la personne comme une vérité alors même qu’il n’y a pas eu encore de jugement. C’est ce que veut dire le mot « préjugé », ce qui précède le jugement. Le jugement suppose un travail de clarification des termes, puis un travail de vérification de la vérité des propositions et enfin un travail de vérification de la validité des argumentations, si le jugement en question est une conclusion. Le préjugé, c’est soit de ne pas avoir fait ce travail préalable, et c’est alors de la naïveté, soit de ne pas vouloir le faire au prétexte que ce préjugé est confortable, et c’est alors une illusion.
En effet, la naïveté est un préjugé moins grave que l’illusion. Le naïf, c’est souvent celui qui par manque d’expérience ou de connaissance acquise, croit trop facilement ce qu’il voit ou ce qu’il entend. Il suffit de lui montrer la réalité pour qu’il corrige sa naïveté. Il souffrira peut-être de la perdre, mais il acceptera volontiers de la perdre car il reste attaché à la vérité.
L’illusion est plus grave et beaucoup plus difficile à guérir. En effet, celui qui est dans l’illusion refuse d’abandonner un désir parce qu’il refuse d’accepter une frustration. On a beau lui mettre la réalité en face, il trouvera toujours une interprétation possible pour entretenir son désir et l’espoir illusoire d’une satisfaction future.
Le naïf accepte de se remettre en question face à l’expérience enseignée par les autres, celui qui est dans l’illusion refuse de recevoir l’enseignement des autres. Seule une conversion personnelle et privée de celui qui est dans l’illusion peut le sauver. Les autres, malheureusement, peuvent peu de choses pour lui.
De la bêtise
J’ai choisi de terminer cet article en vous partageant un texte malheureusement prophétique du pasteur et théologien allemand, résistant au nazisme, exécuté par pendaison le 9 avril 1945 par les nazis qui obéissaient aux ordres d’Hitler : Dietrich Bonhoeffer. Ce texte est un extrait de son livre édité à titre posthume qui rassemble une partie des lettres écrites à la fin de sa vie alors qu’il était détenu dans les camps de Berlin, puis de Buchenwald et enfin de Flossenbürg. Ce livre s’intitule : Résistance et soumission, lettres et notes de captivité. Le texte ci-dessous est un extrait du premier chapitre qui s’intitule : Dix ans plus tard, bilan au seuil de l’année 1943 ; et plus précisément de la partie qui s’intitule : De la bêtise. Dans l’actualité récente, ce texte est souvent cité comme la théorie de la stupidité. Dans le texte francophone que je possède, c’est le terme de bêtise qui est choisi à la place. Ce texte est d’une clarté et d’une précision remarquables. Il est triste, cependant, que des stupides s’en servent aujourd’hui pour traiter de stupides ceux qui les critiquent. C’est sans doute cela le comble de la stupidité : être tellement aveugle à sa propre stupidité que l’on prend toutes critiques, et surtout celles qui sont fondées en réalité, pour des formes aggravées de stupidité.
« La bêtise est une ennemie du bien plus dangereuse que la méchanceté. On peut protester contre le mal, le mettre à nu, l’empêcher par la force ; le mal porte toujours en soi un germe d’auto-désagrégation, en laissant derrière soi un malaise. Nous sommes impuissants contre la bêtise. Nous n’obtenons rien, ni par nos protestations ni par la force ; le raisonnement n’opère pas ; les faits qui contredisent ses préjugés, le stupide ne voit pas la nécessité de les croire – dans ce cas, il va jusqu’à devenir critique – et lorsqu’ils sont inattaquables, il peut les mettre de côté comme cas isolés sans signification. Contrairement au méchant, le stupide est entièrement satisfait de lui-même ; il devient même dangereux lorsque, facilement irrité, il passe à l’attaque. C’est pourquoi la prudence est de mise davantage face au stupide que face au méchant. Nous n’essaierons plus jamais de convaincre le stupide par le raisonnement ; ce procédé est absurde et dangereux.
Pour avoir prise sur la bêtise, il nous faut chercher à comprendre son essence. Elle est un manque qui n’est certainement pas intellectuel, mais bien plutôt humain. Il existe des gens d’une grande souplesse intellectuelle qui sont stupides, et d’autres qui, bien qu’engourdis intellectuellement, sont intelligents. À notre grande surprise, nous avons fait cette découverte dans des situations précises. On constate que la bêtise n’est pas un défaut inné, mais que, dans certaines circonstances, les gens s’abêtissent ou se laissent abêtir. Nous observons en outre que chez les solitaires ce défaut est plus rare que chez les gens ou dans les groupes qui penchent vers la sociabilité ou qui y sont contraints. Ainsi, la bêtise semble être un problème sociologique plutôt que psychologique. Elle est une forme spéciale de l’influence des circonstances historiques sur l’homme, une manifestation psychologique qui accompagne un certain état de choses. En y regardant de plus près, nous constatons que n’importe quel grand déploiement de puissance extérieure, politique ou religieuse, frappe de bêtise une grande partie de l’humanité. Cela semble être carrément une loi psycho-sociologique. La puissance des uns a besoin de la bêtise des autres. Dans ce processus, certaines aptitudes de l’homme, comme l’intelligence, ne viennent pas à manquer brusquement, pas plus qu’elles ne s’étiolent, mais, sous l’influence écrasante de ce déploiement de puissance, l’homme est privé de son indépendance intérieure et renonce consciemment ou inconsciemment dans telle ou telle situation à une attitude personnelle. Qu’on ne s’y trompe pas : l’obstination fréquente du stupide ne doit pas nous faire croire qu’il agit ou pense de façon autonome. Dans la discussion, on sent nettement que ce n’est pas à lui personnellement qu’on a affaire, mais aux grands mots qui le possèdent. Il subit un charme, il est aveugle. On abuse de sa personne, on l’aliène. Devenu ainsi un instrument dépourvu de volonté propre, le stupide sera prêt à commettre n’importe quelle mauvaise action, et en même temps incapable de la reconnaître comme telle. C’est là le danger d’un abus diabolique. Par là, des hommes pourront être abîmés pour toujours.
Il saute alors aux yeux, précisément, que seul un acte de libération peut vaincre la bêtise, et non pas le raisonnement. On est obligé de convenir qu’une vraie libération intérieure ne peut intervenir que lorsqu’elle est précédée d’une libération extérieure ; jusque-là, il nous faut renoncer à toute tentative de convaincre le stupide. Cet état de choses explique d’ailleurs pourquoi nous nous efforçons toujours en vain de savoir ce que « le peuple » pense réellement, et pourquoi cette question est si inutile pour celui qui pense et agit d’une façon responsable, toujours dans certaines circonstances. Le texte biblique qui dit : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse » (Ps 111,10) déclare que la libération intérieure de l’homme responsable est la seule victoire véritable sur la bêtise. Du reste, ces pensées sur la bêtise sont consolantes en ce sens qu’elles ne permettent absolument pas de croire stupide la majorité des hommes en toute circonstance. Les autorités attendront-elles davantage de la bêtise des hommes ou de leur intelligence et de leur liberté intérieure ? Tout dépendra de cela. »
- Cette définition est souvent appelée « théorie de la correspondance de la vérité ». ↩